Repérages des locaux

Jeudi 22 octobre - 9h

Nous voilà de retour au 43 rue buffon, mais nous sommes cette fois montées d'un étage. En effet, au 3e et dernier étage du bâtiment se trouve "le grenier" où l'équipe de malacologie a étendu ses quartiers. Nous nous attablons au poste de travail de Philippe Maestrati pour discuter de nos idées de reportage.

Le poste de travail de Philippe Maestrati

Nous avons songé à trois approches différentes :
 - Faire une vidéo sur les différents corps de métier rencontré dans ce laboratoire.
 - Faire une vidéo sur l'importance de la biodiversité et l'importance de la préserver.
 - Faire une vidéo sur le processus de découverte d'un nouvelle espèce, en prenant en fil rouge une espèce spécifique découverte récemment.

Cette dernière option semble la plus réalisable. En effet, les chercheurs et techniciens ingénieurs n'ont pas vraiment de rôles définis, et sont très polyvalents, décrire leurs métiers serait laborieux, quant à l'approche de la biodiversité, ils ne sont pas les mieux placés, M. Maestrati nous explique que leur rôle est plutôt de recenser les espèces, des organismes d'écologie prennent le relai après eux afin de protéger une faune et une flore à présent connues et seraient mieux placés pour intervenir sur ces questions.

Nous décidons donc que notre reportage se destinera plutôt à des élèves de collège (6e - biodiversité) et décrira étape par étape, la découverte récente d'une nouvelle espèce de mollusque. Il nous faut maintenant trouver notre espèce "fil rouge", avec l'aide de M. Maestrati.

Les espèces, ce n'est pas ce qui va nous manquer. ;)

Il est 9h45, nous partons tous les quatre faire un repérage des locaux. Pour commencer, nous restons dans le grenier, Philippe Maestrati nous emmène dans la typothèque. C'est une pièce refaite à neuf, remplie d'armoires métalliques dans lesquelles se trouve une énorme collection d'environ 13 000 spécimens de référence, classés dans l'ordre systématique (en fonction de leurs familles et de leurs genres) puis alphabétique. Ces spécimens sont répertoriés sur des fiches manuscrites mais sont actuellement en cours de numérisation, afin de rendre disponible sur internet la description et les photos de ces types.

Un tiroir de la typothèque

Nous quittons ensuite les étages de l'UMR de malacologie pour rejoindre le jardin des plantes juste en face. En dessous de la grande galerie de l'évolution se trouve la Zoothèque. Une énorme réserve de 3 étages où sont stockés tous les spécimens qui ne sont pas exposés dans la galerie et à laquelle on ne peut accéder que sur présentation d'un badge. Nous rentrons par des grilles verrouillées et descendons deux étages avant de renter dans un long couloir bétonné, ponctué de grandes portes. Il fait 15°C, l'hygrométrie est stable et régulée, et il n'y a aucune lumière du jour. Ces conditions sont étudiées pour préserver aux mieux les espèces présentes ici. À gauche, les portes mènent aux "cellules de compactus", qui sont les salles dans lesquelles sont rangé les spécimens. À droite, on trouve des salles de travail, et des salles de machinerie.

Dans le couloir où se trouvent les compactus de malacolie, des bidons dont entreposés. Ils contiennent tous les individus récoltés lors des dernières expéditions et qui n'ont pas encore été rentrés dans les collections.

Les bidons des dernières expéditions
Identification des bidons



















Dans les compactus, nous découvrons d'énormes étagères sur rails, que l'on déplace en faisant tourner d'énormes leviers présents sur chaque étagères. Ces pièces font 120m2 et chacune d'entre elles est dédiée à un seul groupe. Malgré la taille de la zoothèque, cette dernière est déjà pleine et fait l'objet de nombreuses réorganisations afin d'optimiser l'espace disponible. Actuellement, les spécimens sont rangés par ordre systématique et alphabétique.

L'intérieur d'un compactus de malacologie
L'organisation des étagères du compactus



















L'inconvénient majeur de ces méthodes de rangement, est qu'elles impliquent de laisser des espaces vides après chaque genre afin pouvoir rajouter de nouveaux spécimens.

L'intérieur des étagères du compactus
L'intérieur des étagères du compactus





Dans chaque tiroir se trouve des représentants de l'espèce identifié. Ce compactus ne contient que des échantillons secs mais il existe aussi un compactus de spécimens en alcool.

L'intérieur des tiroirs : Des spécimens secs et identifiés.

Ces spécimens en collection sont disponibles à l'étude pour les spécialistes du monde entier. 

Actuellement, un énorme travail de numérisation est en cours en parallèle avec des nouvelles méthodes d'études génétiques. Les nouveaux spécimens sont donc récoltés, puis séparés en deux ou trois parties : la coquille s'il y en a une, un échantillon de l'organisme destiné aux études génétiques, et le reste de l'organisme. Ces trois parties sont référencées et les données sont numérisées.

Nous quittons la zoothèque. 
Prochain rendez-vous jeudi 29 octobre.

En attendant, avec l'aide de Philippe Maestrati, nous tâcherons de trouver 
l'espèce fil rouge autour de laquelle s'articulera notre reportage. 

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